« Bla Bla Bla » du 11 mai au 21 juin 2019

A travers la thématique Blablabla, le centre culturel a voulu mettre en avant tous les types de langage. Le programme était diversifié en proposant des spectacles, des ateliers et des conférences participatives. Et puisqu’il n’y a pas d’âge pour prendre la parole, tous les publics dès 5 ans étaient concernés.

Certaines personnes ont eu la possibilité de participer à l’ensemble du temps fort. Mieux comprendre ceux qui nous entourent et mieux se faire comprendre étaient la démarche de bon nombre d’entre elles.

L’atelier d’initiation à la langue des signes a trouvé une utilité dans la vie professionnelle pour certains et dans le quotidien pour d’autres. Les participants ont découvert sous forme de jeu cette langue à part entière.

L’atelier Ces gestes qui nous trahissent a permis de comprendre l’importance du corps qui véhicule ses propres messages de manière consciente ou non. Le groupe insertion professionnelle de la M.J.E.P a participé à cet atelier animé par Olivier Baerenzung qui a donné quelques pistes bien utiles sur les attitudes à adopter lors d’un entretien d’embauche.

Discuter à bâtons rompus sur le langage qui devrait exprimer le mieux ce que l’on pense. Invoquer Aristote, Platon, Socrate et Roland Barthes. Le public présent ce vendredi 17 mai s’est régalé des paroles d’Armel Richard qui a animé avec humour cette conférence de philosophie. Elle se voulait populaire et était vraiment accessible à tous. Les participants se sont donc réconciliés avec la philo.

De réconciliation, il en était aussi question lors du spectacle La Convivialité. Cette conférence théâtralisée, décalée, animée par deux professeurs belges, a sérieusement bouleversé le rapport du public à l’orthographe. Des règles établies, apprises à l’école « parce que c’est comme ça » ont été mises à mal. La salle, ce soir-là, a refait le monde de l’orthographe avec un sondage pour ou contre la transformation de certains mots. Alors écrivez-vous avec style ou stile  ?

De mésentente il en était aussi question dans le spectacle Babïl du 18 mai. Deux personnages qui ne s’écoutent pas, qui ne se comprennent pas mais qui vont devoir construire ensemble une tour pour cohabiter. Proposé en séance scolaire et en séance tout public, le public a ri de certains travers de nos personnalités. Il a apprécié également le décor astucieux qui s’est construit sous ses yeux au fil du spectacle.

Mais comment s’exprimer dans un pays où il n’existe pas de liberté d’expression ? Le spectacle de marionnettes Vent Debout a fait prendre conscience aux enfants de la complexité de cette thématique. Un personnage se bat contre des moulins à vent et qui, en sautant le mur, va découvrir un monde différent où chacun peut s’exprimer. La marionnette de bois et de papier mâché va se rendre compte que l’art est aussi un moyen d’expression et va redonner des couleurs à son monde.

En un mois, les artistes et les professionnels ont apporté leur regard et ils ont livré certaines clés pour mieux vivre ensemble et peut-être mieux se comprendre soi-même.