Site de la Ville d'ISBERGUES
Accueil Impression mail
Bannière ville d'Isbergues

accueil > Culture > Spectacles, théâtre, musique

Retour sur : La dictée du « certificat d’études »

Le samedi 13 juin, 20 personnes (âgées de 11 à 107 ans) se présentaient à l’entrée de la classe située à la salle multifonction de la Médiathèque spécialement aménagée pour l’occasion.

Comme à l’école, après un appel général, chacun a gagné sa place. Suite à la lecture du règlement stipulant notamment que toute tentative de triche serait sanctionnée par le port d’un véritable bonnet d’âne, l’animation a débuté avec un petit entraînement sur des questions d’orthographe et de grammaire : Quelles règles doit-on appliquer aux mots commençant par « am » ? Comment conjuguer le verbe avoir à la première personne du singulier du présent du subjonctif ?

Ces exercices ne furent pas superflus d’autant qu’ils étaient fort utiles pour la dictée elle-même. Celle-ci était un extrait de Paul et Virginie, un roman de Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre paru à la fin du XVIIIème siècle. Un texte subtil et ardu tiré d’annales datant des années 1920. Après un début plutôt laborieux tant pour les « élèves » que pour le « maître d’école », les bonnes habitudes se perdant avec le temps, chacun s’est remis dans le bain et s’est confronté aux impitoyables lois de notre très chère langue française.

Dans le système de notation propre à cette animation, il fallait heureusement ne pas avoir fait plus de 20 erreurs dans sa copie pour repartir avec le Graal (une reproduction du fameux diplôme). Ce qui fut le cas pour 17 lauréats.

Toutes nos félicitations aux participants et à Monsieur Valentin qui n’a commis que 2 fautes.

Auriez-vous, vous aussi, obtenu votre certificat d’études avec cette dictée ?

Un coucher de soleil sur la mer

Nous voyions çà et là jaillir du sein des nuages amoncelés à l’occident, des fleuves de lumière qui se répandaient en lingots d’or et d’argent sur des bancs de corail de plusieurs milles d’étendue. Ici, c’étaient de sombres rochers, à pointes aiguës, à travers lesquels se laissait voir le bleu du firmament ; là, c’étaient de longues grèves sablées d’or qui s’étendaient sur de riches fonds du ciel, verts comme l’émeraude. Ce spectacle sublime, un des plus beaux que j’aie jamais vus changeait à chaque instant ; bientôt ce qui avait été lumineux devenait simplement coloré, et ce qui nous avait paru coloré se trouvait dans l’ombre. Les formes étaient aussi variables que les nuances mêmes ; c’étaient tour à tour des îles, des presqu’îles, des promontoires, des hameaux, des collines, de grands ponts qui paraissaient jetés sur de larges fleuves, des plaines d’or, d’améthystes, de rubis. C’étaient des couleurs et des formes que ne sauraient exprimer ni la langue ni le pinceau.

Bernardin de Saint-Pierre

- Publié le 2 juillet 2015 -


Haut de page
Hotel de Ville d'Isbergues : Ouvert du Lundi au Vendredi de 8H00 à 12H00 et de 13H30 à 17H30 | Tel : 03.21.61.30.80 | Fax : 03.21.27.05.07 | Courriel | Mentions légales
(Ce site est optimisé pour Internet Explorer 8, Mozilla Firefox et Google Chrome)